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La cène, ce repas qui nous ramène à la croix

Dernière mise à jour : 12 mars 2019


En 25 ans de conversion, j’ai eu l’occasion de participer à des débats ou d’en entendre en ce qui concerne ce qu’on appelle dans nos églises « La Sainte Cène ». Beaucoup de discussions prennent place sur la forme de cette pratique ce qui peut nous faire oublier l'essentiel du « repas du Seigneur ».


Sa fréquence, (annuelle, mensuelle, hebdomadaire et pourquoi pas quotidienne), son organisation (lors d’un repas entre chrétiens, chez soi, à l’église,...) et son contenu (pain frais, pain sans levain, pain azyme, vin, jus de fruit ou choix des deux,…), sont autant de sujets qui sont débattus et qui divisent plus souvent les chrétiens qu'ils ne les rassemblent.

Vous savez quoi ? La Bible n’enseigne pas grand chose sur la forme et il serait bien difficile aujourd’hui de définir précisément comment mettre en pratique ce symbole commémoratif. Personne ne peut aujourd’hui affirmer comment il convient de partager le repas du Seigneur et personne ne peut donc imposer aux autres sa propre vision sur le sujet.

C'est pour cela qu'il est important de regarder à la Parole de Dieu où nous trouverons le véritable fond du sujet et nous comprendrons qu’il n’est pas utile de se déchirer sur la forme quand le véritable but de la cène est de nous rassembler autour de la croix et de nous amener à commémorer le sacrifice de Jésus (Et bien sûr, à nous réjouir de sa résurrection).


Si vous êtes troublé par la question de la cène et que cela vous sépare du corps de Christ, c’est à dire de tes frères et de tes soeurs en Christ, je prie que ce message vous édifie et vous encourage à revenir à la Parole de Dieu et à elle seule.


L’institution de la Sainte Cène


Matthieu 26. 26-29 : « Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous ; car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. »


Ce texte décrit le dernier repas que Jésus prendra avec ses disciples. A cette époque, les juifs fêtaient la Pâques, instituée par l'Eternel par la voix de Moïse et qui devait rappeler au enfants d’Israël le passage de l’ange de l’Eternel sur l’Egypte, comment Dieu les avaient épargnés de la mort.


Pour préparer le peuple de Dieu à cette nuit terrible, Moïse utilisa la formule que Dieu lui donna… « Quand vous le mangerez, vous aurez vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main ; et vous le mangerez à la hâte. C'est la Pâque de l’Éternel. » - Exode 12. 11


Nous pourrions traduire la dernière phrase de ce passage ainsi : Ceci (l’agneau) est la manière dont l’Eternel « passe outre » ou vous « épargne »


Aux disciples, Jésus va leur annoncer pendant ce dernier repas les souffrances par lesquelles il devra passer et la mort certaine vers laquelle il va. En rompant le pain, il dira :

« Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » - Luc 22. 19


Ceci (le pain) est mon corps donné pour vous.

Le pain représente Jésus, l’agneau et son corps sera meurtri, Jésus sera tué à la croix dans le but de nous épargner de la mort. C’est à cause de notre péché qu’il doit mourir. C’est Lui ou l’humanité !

Il y a quelques semaines, en Indonésie, alors que la terre commençait à trembler, le contrôleur aérien est resté à son poste pour assurer le décollage en toute sécurité d'un avion de ligne. Tué dans ce séisme qui a frappé l'archipel indonésien des Célèbes, Anthonius Gunawan Agun est devenu un héros national.

Selon des responsables de l'aéroport, il a refusé de quitter son poste tant qu'un appareil de la compagnie indonésienne Batik Air ne serait pas dans les airs. Ses collègues, qui ne supervisaient pas cet avion, étaient eux déjà partis.

« Quand le séisme s'est produit, il était en train de donner l'autorisation de décollage à un vol de Batik Air et il a attendu que l'avion soit dans les airs pour finalement quitter la tour du contrôle du trafic aérien », a déclaré un porte-parole d'AirNav Indonesia, l'organisation de supervision du contrôle aérien, Yohanes Harry Sirait.


A ce moment dramatique, c’était la vie des passagers et des membres d'équipage de l'avion ou la sienne ! À la croix, c’était nous ou Jésus.


La cène nous ramène à la croix


Quelle importance de savoir comment Jésus a été crucifié (Sur une croix, un poteau, quel poids, quelle largeur, quelle hauteur…). Quelques soient les détails du calvaire de Jésus, le fait est qu'il est mort pour nous racheter. Il y a des détails qui ne changerons rien à l'œuvre accomplie. Malheureusement, beaucoup de croyants trébuchent dessus.


Discuter sur l’organisation de la cène revient au même… Quelle importance de savoir quel pain, quel vin, quelle fréquence, où, combien de temps doit durer ce moment,…

Faisons attention de ne pas tomber dans le piège de la division causée par des vaines discussions. (Tite 3. 9)

L’important est de comprendre ce qui c’est passé à la croix et la raison pour laquelle nous partageons le pain et le vin, au moment où nous le faisons.


Quelle est notre réponse à la croix


Une personne qui répond positivement au message de l’évangile, est amenée à prendre une décision, celle de renoncer à son ancienne vie sans Dieu pour adopter une vie qui inclus dorénavant le salut et la souveraineté de Jésus.

Cette démarche mènera au baptême d’eau qui est la conséquence directe de la conversion. Le baptême d’eau est une décision qui se traduit par un acte public devant l’Eglise, et la sainte cène est finalement la confirmation de cette décision, au fil de notre vie chrétienne.


Les deux, baptême et cène, sont directement liés au message de la croix enseigné par Jésus.

Quand un enfant de Dieu participe à la cène, il se rappelle de l’amour de Jésus envers lui.

En prenant le pain, il se rappelle que Jésus a souffert, son corps a été meurtri…

En prenant le vin, il se rappelle qu’il fallait que ceci arrive pour qu’il puisse être pardonné de son péché.


Comment prendre la cène ?


C’est plus l’attitude de coeur qui sera importante au delà de la méthode par laquelle nous partageons le pain et le vin.

Au fil des siècles, la méthode n’a cessé de changer selon les cultures et les époques. La Bible n’impose rien en terme de méthode ou de fréquence mais elle nous parle beaucoup de notre état de coeur quand nous partageons le repas du Seigneur. L’Apôtre Paul soulignera ainsi des excès des enfants de Dieu dans leur manière de faire, excès qui démontre une mauvaise attitude de coeur ou des mauvaises dispositions. Certains Corinthiens, déjà au premier Siècle se présentaient devant le Seigneur ivre et manquait de sérieux dans devoir de commémoration.


Une occasion de s’examiner soi-même


Si la cène nous ramène à la croix, il est important de se souvenir du jour où nous sommes identifiés à Christ, là où nous sommes devenus des enfants de Dieu. Participer à la cène, c’est faire un point régulier sur nos motivations, notre croissance spirituelle et notre engagement envers le Seigneur.


1 Corinthiens 11. 26-29 : « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. »

Nous ne devons pas venir à la légère, quelque soit la forme utilisée.


Nous sommes appelés à nous examiner nous-même pour savoir si nos motivations sont toujours bonnes, si l’état de notre coeur est bon, si nous sommes dignes de participer à ce partage. Il n’est donc pas question ici d’imposer ou de priver quiconque de ce partage mais bien d’encourager chaque chrétien à prendre toute la mesure et l’importance de la cène avec honnêteté et sincérité.


La cène est le rendez-vous que Jésus nous donne à la croix chaque fois que nous la partageons. Prendre le pain et le vin, c'est revenir à l’endroit où nous avons un jour choisi de perdre notre vie pour suivre Jésus.


Devrions-nous prendre la cène le plus possible, à l’église ou même en famille ou entre amis chrétiens ? Pourquoi pas si cela nous aide à rester proche du Seigneur. Mais les vrais questions sont plutôt des questions qui sondent le plus profond de notre coeur :

  • Après "x" années de conversion, es-tu toujours prêts à me suivre comme au premier jour ?

  • Ton amour pour moi augmente-t-il ou diminue-il ?

  • Es-tu toujours prêt à renoncer à ta vie pour moi ?

  • Es-tu toujours prêt à boire la même coupe que moi ?

Au disciples qui recherchaient les meilleurs place à côté de Jésus, Il leur dira comme un défi… : « Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être baptisés du baptême dont je dois être baptisé ? Nous le pouvons, dirent-ils. » - Marc 10. 38


Le pouvons-nous vraiment ? La cène nous permet de réaffirmer notre engagement et notre désir de suivre Jésus, de nous replacer sous sa souveraineté.


Lisez ces conseils laissés par Paul à Timothée…

2 Timothée 2. 20-26 : « Dans une grande maison, il n'y a pas seulement des vases d'or et d'argent, mais il y en a aussi de bois et de terre ; les uns sont des vases d'honneur, et les autres sont d'un usage vil. Si donc quelqu'un se conserve pur, en s'abstenant de ces choses, il sera un vase d'honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne oeuvre. Fuis les passions de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un coeur pur. Repousse les discussions folles et inutiles, sachant qu'elles font naître des querelles. Or, il ne faut pas qu'un serviteur du Seigneur ait des querelles ; il doit, au contraire, avoir de la bienveillance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience ; il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l'espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité, et que, revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable, qui s'est emparé d'eux pour les soumettre à sa volonté. »


Conclusion


Quand nous prenons le pain et le vin ensemble, il est important de savoir et de reconnaître dans quel état spirituel nous le faisons. Le Seigneur veut faire un point avec chacun d’entre nous dans ces moments tellement importants dans la vie du croyant.

En prenant le pain et le vin, vous revenez au jour de votre conversion, vous voyez le chemin parcouru, la croissance que Dieu vous a accordée par grâce et son Esprit…

Dans ce moment, il faut avant tout être honnête devant le Seigneur et reconnaître si nous nous sommes éloigné de Sa Parole, si tu sommes sur un mauvais chemin, si nos sentiments ne sont pas les bons, si nous sommes blessés, amères,…


Alors que le Saint-Esprit vous parle en lisant ce message, si vous n'êtes pas prêt à vous repentir et à revenir à Dieu et que vous restez volontairement dans une situation que vous savez inappropriée au yeux de Dieu, peut-être vaudrait-il mieux réfléchir avant de participer à la prochaine cène et de ne pas y participer à la légère.

Avez-vous besoin d'aide dans tel ou tel domaine, que l'humilité vous pousse à aller vers un autre chrétien mature et stable pour lui demander du conseil et de la prière. Mais n'oubliez pas que quoique qu’il se passe dans votre vie, le Seigneur vous appelle à venir ou revenir à Lui et à tout lui remettre dans un esprit de pardon et de renoncement. La cène n'est pas réservée aux parfaits de ce monde mais bien au humbles et aux sincères qui, quand ils réalisent leurs fautes, viennent à la croix, le lieu de la grâce et du pardon.


Si vous êtes un enfant de Dieu, né de nouveau et engagé à la suite de Jésus, vous revenez au lieu de votre salut chaque fois que vous prenez la cène. Il faut s'en souvenir pour tenir ferme et grandir en Christ !


Bonne semaine à vous et que le Seigneur vous bénisse abondamment !


Franck Slowik

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