L’histoire de Joseph est une des plus émouvantes histoires de la Bible. Son père s’appelait Jacob, il était fils d’Isaac, lui-même fils d’Abraham. Joseph était donc l’arrière-petit-fils d’Abraham.
Son père Jacob avait deux épouses Léa et Rachel. Rachel sa préférée lui donna deux fils : Joseph et Benjamin. Léa lui en donna six plus une fille et chacune de leur servante en donna deux. Soit au total : 12 fils et 1 fille.
Joseph était le préféré de son père Jacob. Son favoritisme provoqua la haine de ses frères.
Joseph eut deux songes qui n’arrangèrent rien du tout, comme nous le verrons. Il sera vendu par ses frères mais Dieu
« connaissait les projets qu’Il avait formés sur Joseph »
Dans ce premier message sur la vie de Joseph, je voudrais aborder avec vous l’histoire de sa destinée prophétique. Le prochain message nous parlera de Joseph et ses frères.
I. UNE DESTINÉE ANNONCÉE PAR DES SONGES
« Joseph, âgé de dix-sept ans, faisait paître le troupeau avec ses frères; cet enfant était auprès des fils de Bilha et des fils de Zilpa, femmes de son père. Et Joseph rapportait à leur père leurs mauvais propos. Israël aimait Joseph plus que tous ses autres fils, parce qu’il l’avait eu dans sa vieillesse; et il lui fit une tunique de plusieurs couleurs. Ses frères virent que leur père l’aimait plus qu’eux tous, et ils le prirent en haine. Ils ne pouvaient lui parler avec amitié. Joseph eut un songe, et il le raconta à ses frères, qui le haïrent encore davantage. Il leur dit: Ecoutez donc ce songe que j’ai eu! Nous étions à lier des gerbes au milieu des champs; et voici, ma gerbe se leva et se tint debout, et vos gerbes l’entourèrent et se prosternèrent devant elle. Ses frères lui dirent: Est-ce que tu règneras sur nous? est-ce que tu nous gouverneras? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et à cause de ses paroles. 9 Il eut encore un autre songe, et il le raconta à ses frères. Il dit: J’ai eu encore un songe! Et voici, le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi. Il le raconta à son père et à ses frères. Son père le réprimanda, et lui dit: Que signifie ce songe que tu as eu? Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner en terre devant toi? Ses frères eurent de l’envie contre lui, mais son père garda le souvenir de ces choses. » - Genèse 37. 2-11
A. Deux rêves qui en disent long...
Remarquons la limpidité de ces songes quant à leur signification et la répétition qui montre que « la chose est bien décidée par Dieu et il a hâte de l’accomplir » - Genèse 41. 32.
1° Qu’indiquent-ils ?
L’élévation de Joseph au-dessus des siens mais... CELUI QUE DIEU VEUT ÉLEVER SERA D’ABORD ABAISSÉ !
2° Devait-il les raconter ?
Nous qui connaissons les conséquences que cela eut, nous pouvons facilement répondre «que non, il aurait été plus sage de ne rien dire et de les garder pour soi», mais Joseph était un jeune garçon de 17 ans, zélé et franc. Aurions-nous été plus sages que lui à son âge ? Sans doute que non. Il raconta le 1er songe qui fut mal pris par ses frères. Il raconta aussi le 2e qui fâcha son père.
3° Quelles conséquences ?
Les rêves de Joseph accrurent la jalousie de ses frères et provoquèrent l’incompréhension du père.
Conseil spirituel : quand vous recevez quelque chose de la part de Dieu, «Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux» nous met en garde la Parole, «de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne nous déchirent» Mat. 7:6.
Nous pouvons partager avec des chrétiens mûrs, qui marchent selon l’Esprit et qui peuvent être de bons conseils pour un jeune croyant (un pasteur, un ancien…), mais attention, ne parlons pas trop vite et surtout pas à n’importe qui (même dans la famille de Dieu, c’est un principe élémentaire de sagesse).
B. Une histoire de tunique
Joseph était le préféré de son père et ce favoritisme était bien visible puisqu’il « lui fit une tunique multicolore ». Cette tunique nous en rappelle une autre... celle de l’enfant Samuel que lui fit sa mère alors qu’elle le prêta à l’Eternel pour servir dans le temple (1 Samuel 2. 19)
Cette tunique de fin lin représentait les prières de sa mère, son amour pour ce fils confié à l’Eternel, sa couverture spirituelle... On peut supposer à juste titre que Jacob couvrait de ses prières ses fils... et plus spécialement Joseph et les prières comptent dans la réalisation d’une destinée.
Quoiqu’il en soit, le favoritisme du père d’une part, et les songes révélés par Joseph d’autre part expliquent que ses frères l’aient pris en grippe au point d’imaginer un moyen de s’en débarrasser définitivement :
« ils complotèrent de le faire mourir » (Genèse 37. 18)
Un jour que Jacob envoya Joseph pour prendre des nouvelles de ses frères partis faire paître leur bétail à Sichem.
Mais c’était sans compter sur le Maître de l’Histoire et peut-être aussi l’intercession du frère aîné Ruben qui suggéra à ses frères « de le jeter dans une citerne plutôt que de porter la main sur lui » (verset 22)... et qui s’éloigna un moment. (Nous ne savons pas pourquoi il n’était plus avec ses frères, peut-être s’était-il éloigné pour prier ?) toujours est-il que quand il les retrouva, Joseph avait déjà été vendu à une « caravane d’Ismaëlites qui l’emmenèrent en Egypte » (verset 28).
La tunique multicolore, élément d’identification et de différenciation vis-à-vis de ses frères va servir d’exutoire à leur haine : ils vont la lui enlever et -renonçant au crime qu’ils préméditaient : « ils égorgèrent un bouc et plongèrent la tunique dans le sang »... avant de la ramener entre les mains de Jacob.
C. Une histoire de famille
Ce qui m’interpelle ici c’est le poids et la répétition de la tromperie dans cette famille, et bien sûr le mal qu’ils vont faire à leur pauvre père sans trop s’en émouvoir. Comme la haine endurcit le coeur ! Les mauvais sentiments non traités sont comme les mauvaises herbes, ils envahissent tout et vont étouffer l’amour. Retour sur l’histoire familiale... où des vérités non avouables ont conduit à la tromperie.
1° Jacob trompe son frère :
Souvenons-nous que Jacob trompa d’abord son propre frère Esaü pour lui voler son droit d’aînesse en échange d’un plat de lentilles (que la chair est faible !)
2° Jacob trompe son père :
Avec l’appui et la complicité de sa mère Rébecca, Jacob trompa son père Isaac (et Esaü, se faisant passer pour lui) pour voler la bénédiction paternelle qui devait revenir à son frère aîné.
3° Jacob trompé par son oncle :
« Comme chacun récolte ce qu’il a semé », selon le principe biblique suivant :
« Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. » - Galates 6. 7-8
Jacob sera trompé lui-même par son oncle Laban qui le jour de ses noces lui donna sa fille aînée Léa et non la cadette Rachel qui aimait Jacob et était aimée de lui. Il dut travailler 7 ans de plus à l’oeil pour pouvoir l’épouser. « Le trompeur trompé », ça marche à tous les coups et cela semblait être la devise de cette famille puisque Laban trompa Jacob plusieurs fois sur son salaire...
4° Jacob trompé par ses fils :
Dans son grand âge, notre patriarche Jacob est de nouveau victime de tromperie : ses propres enfants vont sans vergogne lui annoncer une très cruelle nouvelle -cruelle mais fausse- et Jacob la reçoit telle qu’elle.
Quand on marche normalement dans l’Esprit, on est normalement «indupable» -comme Néhémie lorsqu’une ruse se trama contre lui- il reconnut que cela ne venait pas de Dieu (Néhémie 6. 10-12). Le Saint-Esprit peut et veut nous avertir et nous faire discerner un mensonge ou une tromperie... mais ce n’était pas le point fort de la famille d’être conduite par l’Esprit –ce n’est pas notre point fort non plus et pourtant… c’est indispensable ! Le père de Jacob et d’Esaü s’appuya sur ses sens (non spirituels) lorsqu’il fut trompé. Nous avons vu aussi comme le prophète Elie jugea sur l’apparence Anne, une femme de Dieu, à tort et à travers...
Attention à l’esprit de comédie ou de tromperie :
Témoignage personnel : un jour je lisais un livre chrétien où il était question de «l’esprit de comédie», je demandais à Dieu de me montrer comment cet esprit fonctionnait. Dans les jours qui suivirent, il m’arriva d'être arrếtée sur une quatre voie par un homme qui était sorti de sa voiture, avec sa femme et ses enfants et me faisaient de grands gestes pour que je m’immobilise. Je m’arrête, ouvre ma glace côté passager -j’étais avec mes deux petits garçons- je l’écoute pensant qu’il avait un très sérieux problème et besoin d’aide. Il me dit (je ne me souviens plus très bien de son histoire...) qu’il s’était fait voler son portefeuille et qu’il avait besoin d’un peu d’argent pour pouvoir rentrer dans son pays ne serait-ce que pour compléter son plein d’essence. Il me montrait son désarroi, me disant qu’il me donnait sa chevalière contre un peu d’argent. Il l’ôta et me la lança. Elle atterrit dans mes mains et elle pesait son pesant d’or ! J’étais totalement absorbée par la situation, les grands gestes, sa voix suppliante, le spectacle de sa famille sur le bord de la route, et la chevalière dans mes mains en guise de sa bonne foi et je crus bon devoir lui donner un peu d’argent en lui rendant sa chevalière car ce que je lui donnais était bien insignifiant par rapport à la valeur de son bijou. Il me remercie et je repars.
Le Saint-Esprit ne manqua pas de m’expliquer le mode opératoire de l’esprit de comédie (il absorbe tous vos sens : la vue, l’ouïe, le toucher... votre réflexion, interpelle votre conscience... mais commence par un déguisement de la vérité).
Depuis, je fais attention à ce que je demande à Dieu et à ceux qui me demandent de l’argent !
Voyons à présent dans la Bible l’histoire d’une comédie très bien jouée et très réussie !
Genèse 27. 6-8 ; 14-27 - Passage du déguisement de Jacob pour se faire passer pour le frère aîné.
=> appel aux sens (odorat, toucher... mais la voix aurait dû mettre la puce à l’oreille d’Isaac et réveiller son sens spirituel) :
« Puis Rebecca dit à Jacob, son fils : Voici, j’ai entendu ton père qui parlait ainsi à Esaü, ton frère : Apporte-moi du gibier et fais-moi un mets que je mangerai ; et je te bénirai devant l’Eternel avant ma mort. Maintenant, mon fils, écoute ma voix à l’égard de ce que je te commande. » … « Jacob alla les prendre, et les apporta à sa mère, qui fit un mets comme son père aimait. Ensuite, Rebecca prit les vêtements d’Esaü, son fils aîné, les plus beaux qui se trouvaient à la maison, et elle les fit mettre à Jacob, son fils cadet. Elle couvrit ses mains de la peau des chevreaux, et son cou qui était sans poil. Et elle plaça dans la main de Jacob, son fils, le mets et le pain qu’elle avait préparés. Il vint vers son père, et dit : Mon père ! Et Isaac dit : Me voici ! Qui es-tu, mon fils ? Jacob répondit à son père : Je suis Esaü, ton fils aîné ; j’ai fait ce que tu m’as dit. Lève-toi, je te prie, assieds-toi, et mange de mon gibier, afin que ton âme me bénisse. Isaac dit à son fils : Eh quoi! tu en as déjà trouvé, mon fils ! Et Jacob répondit: C’est que l’Eternel, ton Dieu, l’a fait venir devant moi. Isaac dit à Jacob : Approche donc, et que je te touche, mon fils, pour savoir si tu es mon fils Esaü, ou non.Jacob s’approcha d’Isaac, son père, qui le toucha, et dit : La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d’Esaü. Il ne le reconnut pas, parce que ses mains étaient velues, comme les mains d’Esaü, son frère ; et il le bénit. Il dit : C’est toi qui es mon fils Esaü ? Et Jacob répondit : C’est moi. Isaac dit : Sers-moi, et que je mange du gibier de mon fils, afin que mon âme te bénisse. Jacob le servit, et il mangea ; il lui apporta aussi du vin, et il but. Alors Isaac, son père, lui dit : Approche donc, et baise-moi, mon fils. Jacob s’approcha, et le baisa. Isaac sentit l’odeur de ses vêtements ; puis il le bénit, et dit : Voici, l’odeur de mon fils est comme l’odeur d’un champ que l’Eternel a béni. »
Mais Dieu a aimé Jacob et «Il connaissait les projets qu’Il avait formés pour lui »...
D. Jacob endeuillé jusqu’au séjour des morts
Cette nouvelle de la «mort supposée» de Joseph met le doigt sur un amour paternel excessif. L’âme de Jacob est excessivement attachée à Joseph et «il ne voulut recevoir aucune consolation. Il disait : c’est en pleurant que je descendrai vers mon fils au séjour des morts ! Et il pleurait son fils» Gen. 37:35. Parfois le Seigneur pour nous rééquilibrer et nous permettre de devenir plus spirituel doit «toucher à la prunelle de nos yeux» afin que notre affection certes naturelle, toute humaine, toute parentale, puisse s’incliner devant l’amour divin qu’Il veut mettre dans nos coeurs. Dieu aime ceux que nous aimons bien plus et surtout bien mieux que nous. Amen ?!
Dans ces moments douloureux de la vie où un père, une mère souffrent pour leur enfant qui est durement éprouvé, apprenons à confier à Dieu cet amour humain (qui contient beaucoup d’empathie) afin que Dieu le remplace par Son amour divin pour notre enfant et Sa compassion divine. On ne perd jamais au change avec Dieu ! C’est douloureux mais nécessaire pour prendre du recul et pouvoir être utiles en priant correctement par le Saint-Esprit, en saisissant l’oeuvre que Dieu est en train d’accomplir dans le coeur de nos bien-aimés. Cet amour divin nous fera grandir en Christ mais pas l’amour humain qui peut nous enfoncer dans la douleur et l’impuissance.
E. Mais la vie de Joseph ne tient pas qu’à un fil
1° Les vêtements qui accompagnèrent la vie de Joseph
Sa tunique bigarrée : l’a isolé de ses frères, éjecté même de la fratrie parce que la différence avec eux était bien trop grande, trop disproportionnée, trop injuste et trop visible : c’était un vêtement discriminatoire ;
Son vêtement abandonné entre les mains de la femme de Potiphar son maître, qui voulait le séduire sans succès, l’amena en prison : il symbolisait sa droiture, sa fuite devant la tentation.
Ces deux vêtements ont témoigné contre lui, comme quoi l’on peut faire dire ce que l’on veut à un habit d’où le dicton populaire «l’habit ne fait pas le moine »
le vêtement qu’il enfile en sortant de prison pour être présenté et présentable devant Pharaon : c’est un vêtement d’acceptation différent de la tenue d’un prisonnier...
l’habit magnifique dont le revêtira Pharaon avec son anneau, le jour de son investiture, de son relèvement, qui sera comme une compensation de la tunique unique donnée par son père et qui nous rappelle aussi le retour du fils prodigue qui fut revêtu « de la plus belle robe et d’un anneau au doigt » en signe de restauration (Luc 15. 22). Quand Dieu nous relève, il le fait avec beaucoup de grâce, de considération et d’amour. Car « Dieu honore ceux qui l’honorent ».
2° Les vêtements que Joseph offrit à ses frères
Enfin, les habits de rechange que Joseph offrira à ses frères dans le prochain message, nous parlent de notre réconciliation avec Dieu et des vêtements du salut qui sont des habits de joie, de fête, de grâce et de rédemption, alléluia ! Mais ils nous parlent aussi de « l’amour qui couvre une multitude de péchés ».
Ce sont ces habits que Dieu désire nous voir porter. Si nous avons été vêtus « de railleries, de rejet, d’injustice ou de honte », Dieu veut nous faire quitter ces choses pour nous revêtir d’honneur, d’acceptation dans Son amour, de dignité en Christ.
Souffrir d’injustice dans son enfance peut provoquer des blessures qui influenceront la vie de ces personnes, jusqu’à ce qu’elles soient pansées. Nous venons tous à Dieu en plus ou moins bon état, à cause de ce monde imparfait et des relations humaines endommagées dès le commencement.
« La tête entière est malade, et tout le coeur est souffrant. De la plante du pied jusqu’à la tête, rien n’est en bon état : ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives, qui n’ont été ni pansées, ni bandées, ni adoucies par l’huile »
- Esaïe 1. 5b-6
=> Mais Christ est venu apporter de bonnes nouvelles : « guérir les coeurs brisés, libérer les captifs » et changer notre tristesse en joie ! Amen ?! (Esaïe 61)
Une dernière remarque : Joseph reproduisit le favoritisme dont lui-même a été l’objet puisque « à Benjamin il donna 300 sicles d’argent et 5 habits de rechange » alors qu’il en donna un seul aux autres frères...
II. UNE DESTINÉE TOUJOURS RYTHMÉE PAR DES SONGES
A. Les songes des serviteurs de Pharaon
Si les deux songes qu’eut Joseph à son adolescence sont limpides pour qui connaît la fin du film, Joseph ne les comprit sans doute vraiment qu’en voyant leur réalisation dans son élévation par Pharaon.
Par contre, les songes du panetier et de l’échanson méritent, eux, une explication... Joseph qui était en prison avec eux, pour une tentative de viol imaginaire, mit de suite les choses au clair : « N’est-ce pas à Dieu qu’appartiennent les explications » ? (Genèse 40. 8)
Lire les deux songes suivis de leur explication : Genèse 40. 9-15 ; 16-19 ; 20-23
« Le chef des échansons raconta son songe à Joseph, et lui dit : Dans mon songe, voici, il y avait un cep devant moi. Ce cep avait trois sarments. Quand il eut poussé, sa fleur se développa et ses grappes donnèrent des raisins mûrs. La coupe de Pharaon était dans ma main. Je pris les raisins, je les pressai dans la coupe de Pharaon, et je mis la coupe dans la main de Pharaon. Joseph lui dit : En voici l’explication. Les trois sarments sont trois jours. Encore trois jours, et Pharaon relèvera ta tête et te rétablira dans ta charge ; tu mettras la coupe dans la main de Pharaon, comme tu en avais l’habitude lorsque tu étais son échanson. Mais souviens-toi de moi, quand tu seras heureux, et montre, je te prie, de la bonté à mon égard; parle en ma faveur à Pharaon, et fais-moi sortir de cette maison. Car j’ai été enlevé du pays des Hébreux, et ici même je n’ai rien fait pour être mis en prison. »
« Le chef des panetiers, voyant que Joseph avait donné une explication favorable, dit : Voici, il y avait aussi, dans mon songe, trois corbeilles de pain blanc sur ma tête. Dans la corbeille la plus élevée il y avait pour Pharaon des mets de toute espèce, cuits au four; et les oiseaux les mangeaient dans la corbeille au-dessus de ma tête. Joseph répondit, et dit : En voici l’explication. Les trois corbeilles sont trois jours. Encore trois jours, et Pharaon enlèvera ta tête de dessus toi, te fera pendre à un bois, et les oiseaux mangeront ta chair. Le troisième jour, jour de la naissance de Pharaon, il fit un festin à tous ses serviteurs; et il éleva la tête du chef des échansons et la tête du chef des panetiers, au milieu de ses serviteurs : il rétablit le chef des échansons dans sa charge d’échanson, pour qu’il mît la coupe dans la main de Pharaon ; mais il fit pendre le chef des panetiers, selon l’explication que Joseph leur avait donnée. Le chef des échansons ne pensa plus à Joseph. Il l’oublia. »
Joseph dût attendre encore deux années... « Au temps de la Grâce, Je t’exaucerai » dit l’Eternel en Esaïe 49. 8 et une autre traduction le dit ainsi : « Je répondrai à tes prières à l’heure que J’ai choisie »... « car Dieu connaît les projets qu’Il a formés pour lui, projets de paix et non de malheur, pour lui donner un avenir et de l’espérance » (Jérémie 29. 11 et même s’il y a un temps de malheur car la captivité rend malheureux, il y a aussi un temps pour le rétablissement, la restauration, le bonheur et la grâce dans nos vies. Sachons reconnaître dans quelle saison on se trouve et réjouissons-nous en espérance par la puissance du Saint-Esprit !
B. Les songes de Pharaon
Deux ans plus tard, c’est au tour de Pharaon d’avoir deux drôles de songes...
1° Ses deux rêves :
« Au bout de deux ans, Pharaon eut un songe. Voici, il se tenait près du fleuve. Et voici, sept vaches belles à voir et grasses de chair montèrent hors du fleuve, et se mirent à paître dans la prairie. Sept autres vaches laides à voir et maigres de chair montèrent derrière elles hors du fleuve, et se tinrent à leurs côtés sur le bord du fleuve. Les vaches laides à voir et maigres de chair mangèrent les sept vaches belles à voir et grasses de chair. Et Pharaon s’éveilla. Il se rendormit, et il eut un second songe. Voici, sept épis gras et beaux montèrent sur une même tige. Et sept épis maigres et brûlés par le vent d’orient poussèrent après eux. Les épis maigres engloutirent les sept épis gras et pleins. Et Pharaon s’éveilla. Voilà le songe. Le matin, Pharaon eut l’esprit agité, et il fit appeler tous les magiciens et tous les sages de l’Egypte. Il leur raconta ses songes. Mais personne ne put les expliquer à Pharaon. » - Genèse 41. 8
Et comment Dieu se souvint de Joseph, et le rappela au bon souvenir du chef des échansons qui avait côtoyé Joseph en prison « au temps de la Grâce, à l’heure qu’Il a choisie » !
« Pharaon fit appeler Joseph. On le fit sortir en hâte de prison. Il se rasa, changea de vêtements et se rendit vers Pharaon » (verset 14).
Mais Joseph est resté semblable à lui-même ne s’attribuant pas cette sagesse de l’interprétation des rêves, sachant rendre à Dieu ce qui est à Dieu : « Ce n’est pas moi ! c’est Dieu qui donnera une réponse favorable à Pharaon » (verset 16).
Cela nous rappelle un autre homme de Dieu sage, le prophète Daniel qui dira au roi Nabucodonosor : « Il y a un Dieu dans le ciel qui révèle les secrets et qui font connaître au roi ce qui doit arriver dans la suite des temps » - Daniel 2. 28
2° Leurs interprétations :
« Joseph dit à Pharaon : Ce qu’a songé Pharaon est une seule chose ; Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu’il va faire. Les sept vaches belles sont sept années : et les sept épis beaux sont sept années : c’est un seul songe. Les sept vaches décharnées et laides, qui montaient derrière les premières, sont sept années ; et les sept épis vides, brûlés par le vent d’orient, seront sept années de famine. Ainsi, comme je viens de le dire à Pharaon, Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu’il va faire. Voici, il y aura sept années de grande abondance dans tout le pays d’Egypte. Sept années de famine viendront après elles ; et l’on oubliera toute cette abondance au pays d’Egypte, et la famine consumera le pays. Cette famine qui suivra sera si forte qu’on ne s’apercevra plus de l’abondance dans le pays. Si Pharaon a vu le songe se répéter une seconde fois, c’est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâtera de l’exécuter. Maintenant, que Pharaon choisisse un homme intelligent et sage, et qu’il le mette à la tête du pays d’Egypte. » - Genèse 41. 25-33
Dieu révéla le secret des deux songes à Pharaon et lui donna un conseil. Dieu remplit Joseph de Sa sagesse et il sera élevé par Pharaon au rang le plus haut, après lui, établi pour régner sur tout le pays d’Egypte. Joseph aura une mission bien précise à remplir selon « les projets que Dieu avait formés sur lui ». Nous verrons la suite dans un 2e message.
Conclusion
La destinée de Joseph commence à s’accomplir mais vous ne connaissez pas tous « la fin du film »... Terminons avec ces quelques paroles de l’Ecriture qui encouragent notre foi :
« Car la Parole de l’Eternel est droite et toutes ses oeuvres s’accomplissent avec fidélité » Psaumes 33. 4
ou autre traduction : « Ce que l’Eternel dit est sans détour et tout ce qu’IL fait est solide et sûr ».
Celui que Dieu veut élever sera d’abord abaissé... Pourquoi ?
Parce que « la crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse, l’humilité précède la gloire » (Proverbes 15. 33)
Et car « Le fruit le l’humilité c’est la richesse, l’honneur et la vie » (Proverbes 22. 4)
=> Revêtons-nous donc du vêtement de l’Agneau, de son manteau d’humilité.
Prions pour...
ceux qui passent par des temps de détresse,
ceux qui ont reçu qqch de la part du Seigneur, mais voit des circonstances contraires se déchaîner contre eux,
ceux qui ne comprennent pas leur voie : « C’est l’Eternel qui dirige les pas de l’homme, mais l’homme peut-il comprendre sa voie ? » Proverbes 20. 24
Je veux juste leur dire, leur répéter :
« Dieu connaît les projets qu’Il a formés pour toi... pour te donner un avenir et de l’espérance», ne doute pas, considère la fidélité de Joseph et sa persévérance, tu sais que «Dieu fera concourir toutes choses à ton bien selon ses desseins divins » - Romains 8. 28
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